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Ce que l’instinct a suggéré, l’esprit peut le comprendre. Voici une autrice et un artiste qui ont en commun le goût et la capacité de suivre leur sillon tout en accueillant les possibilités du dé-lire. C’est-à-dire, étymologiquement, de sortir du sillon.
Lorsque je lis ou j’écoute en aveugle un poème de Martine Audet, j’entends une voix. La manière dont les mots se posent, créent des silences où ils résonnent. Une transformation s’opère sur la charge du texte par une alchimie de calme – l’avance posée et résolue des mots – et d’alliances de mots inattendues, forme d’une liberté qui constitue l’acte poétique.
Alexandre Hollan écoute les arbres, et l’étonnement jamais ne s’épuise. Et l’on reconnaît ses dessins, et l’on reconnaît l’invention renouvelée qu’il y met. Là aussi il y a un chemin, mais qui ne dédaigne pas de suivre des sentes nouvelles. Une sensibilité profonde est mise en acte dans le temps singulier du dessin.
Ils ont fait vœu d’attention, ils sont libres – au plus près de leur intériorité attentive. Martine Audet et Alexandre Hollan nous parlent chacun dans leur langue dans Rêve sur rêve. Et dans l’espace qui s’ouvre entre les mots et l’image, nous pouvons nous aventurer, libres nous aussi, riches de notre imaginaire.
Jean-Marc Barrier
Martine Audet Rêve sur rêve