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D’où vient soudain
ce désir de nommer
Tes rêves tracent
des aubes si vastes
que s’efface la nuit
Re/parcourir l’espace
de la mémoire dans
l’apaisement des mots
Traverser ces jours
aux lueurs d’orage
Les ombres tournent
sombrent si loin
Ruisseau de nuages
au creux des herbes
dispersées
Trouées d’un jaune intense
Pans de terres découpées
déposés sur la page
***
Le miroir s’est brisé
Un miroir brisé
au pied d’un arbre
déposé
Le ciel sur l’herbe
éparpillé
L’oiseau pourra-t-il s’envoler
***
Reprendre ce chemin
incertain
Rassembler encore
ce qui reste de jour
La lumière de vos yeux
La force de sa main
La certitude de l’amour
La confiance en demain
Sur le mur cascadent les ombres
couleur de feu
Fleurs de lumière
aux failles des pierres brisées
inscrites en fuite
Sur la page quelques traits
grisâtres
Les nuages emportés
le flamboiement d’une aile
l’espérance d’un poème
Et le mur s’estompe
en retrouvant sa trace
***
Vois dans l’écume envolée
les rayons s’infiltrer
Ils éclatent bousculent
ouvrent un espace
mouvant fuyant
Et les mots à présent
ondulent basculent
rythment le temps
Rassemble en toi
ce qu’il reste d’éclat
la musique insistante
du vivre
Écailles arc en ciel
Masques de plumes
recueillis au passage
du vent
***
Un souffle sur l’écran
de tes pensées
Glisse furtif insiste
là si léger
L’ignorer le saisir
l’apprivoiser
Obsédant lancinant
s’en détacher
Quel chemin de halage
emprunter
au fleuve de nos mots
Guéer Puiser
Syllabes à conquérir
à délivrer
Pour quel témoignage
à vous confié
Un chant se forme
un chant se donne s’enfuit
Une aube avance brise
à la fenêtre
la violence de la nuit
***
Vois
la brume s’est levée
au jardin de son rire
un carillon de lumière
éclate résonne
s’envole parmi les branches
l’enfant s’élance
à la poursuite du vent
***
Pour raviver vos voix
dans la douleur des songes
Pour ouvrir un espace
plus vaste contre
dire l’absence
Approche-toi de l’aube
Là se délitent les ombres
Là se lèvent les couleurs
Recueille en elle
la fluidité des formes
l’inachevé des jours
Et ces mots si clair semés