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Ah j’ai aimé ! – superbes nos collines,
le chêne, les bois où mon frère
la nuit sortait comme loup affamé,
et toi, mon cœur, avec la voix, avec
les bras pour élancer encore un
jour, un autre encore sur nos collines !
Ah j’ai aimé !, l’orée, la braise, l’aiguille.
Et tout ça je te le dois, avec ma langue libre,
là – au-dessus de nous.
Ah j’ai aimé ! Et toi, mon cœur, avec les bras,
avec la voix –.
J’honorerai le cri, la main, le souffle.
Afin que plus vaste soit le monde,
plus larges les nuits dans tes yeux,
j’ai fait taire mes cahiers. Un instant,
juste un instant !, ai-je demandé.
J’avale, je bois afin que monde soit plus
vaste, et que tu cesses, comme rompu,
la souffrance des cris. Est-ce que j’écris ?
Est-ce ça la question, ça mes
nuits ?
Afin que maudits trous de nos fantômes
ne rendent pas le monde plus petit
j’écris. Et qu’on n’en parle plus ! Oui,
oui j’écris.