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Tragique, inquiétude et beauté s’entrelacent dans ce poème de Laurence Bourgeois où la nature, sauvage et omniprésente, semble cacher un drame.
L'écriture est belle, dans son extrême discrétion qui laisse juste deviner le drame qui se vit dans les replis du monde. Écrire, ou lire, là où tout est paysage, avec l’intuition que quelque chose va se passer, quelque chose de sacré qui peut tout bouleverser... Comment ne pas penser aux tragiques grecs ou à Racine…
Les photographies d’Ellie Davis sont à l’opposé de cette nudité, et c’est intéressant – sans compter que la nature qu’elles nous décrivent est belle dans sa luxuriance même. Beau dialogue artistique !
Nous connaissons tous ces mélanges étonnants d’émotions que la vie place en nous et nos œuvres : le merveilleux y côtoie le tragique, l’émerveillement la désolation. Être du côté de la vie, c’est irriguer l’un et l’autre pour trouver l’épanouissement d’un chant.
Le plomb et l’or, le tissage qui réunit, une conque d’amour matrice de l’enfance éblouie, la saveur
des mots et leur moelleux : un mouvement métamorphose tout, le mouvement de l’être.
De l’être qui écrit, de l’être qui photographie.
Laissons la parole à Laurence Bourgeois qui dit si bien ce qu’il en est de la vie :
« Je peux consentir comme poète, que le tragique, la douleur fassent partie de l’humanité devant l’immensité et l’inconnu de sa destinée mais l’inouï de l’homme est le retournement, la transformation, les métamorphoses qu’il traverse pour renouer avec l’innocence du vivant. Tout est dans ce mouvement sans fin, magnifique, de retournement. »
Extrait